Pour Dieter Blank, conducteur régional et longue distance chez Caron Transportation Systems, le camionnage est plus qu'un emploi — c'est une carrière fondée sur la résilience, la détermination et la fierté. Basé à Sherwood Park, en Alberta, il a quitté son emploi dans l'informatique il y a 11 ans et a trouvé un sens au volant. Aujourd’hui, il ne se contente pas de conduire, il assure aussi la formation de la prochaine génération et les aide à se sentir reconnus et soutenus tout au long de leur parcours.

De la navigation sur les autoroutes glacées de l'Alberta à l'adoption de nouvelles technologies, Dieter partage comment la reconnaissance, les outils de sécurité et les petits gestes pour reconnaître les conducteurs peuvent faire une grande différence sur la route.

Q : Qu'est-ce qui vous a d'abord attiré vers l'industrie du camionnage ?

R : Mon travail de col blanc est devenu très stressant. J’ai toujours aimé faire des voyages en voiture — je parcourais en moyenne 80 000 à 100 000 kilomètres par an avec mon véhicule personnel. Alors, quand j'ai envisagé un changement de carrière, je voulais quelque chose qui soit à l'épreuve de la récession et que j'apprécie vraiment. Le camionnage répondait à toutes les attentes.

Mes enseignants me disaient que je ne pouvais pas simplement rêvasser par la fenêtre — maintenant je peux le faire tous les jours, et j'adore ça. Je suis chez Caron depuis deux de mes onze années dans l'industrie, ayant commencé dans la construction routière et gravi les échelons. Je contribue également à la formation des nouveaux conducteurs qui se préparent à prendre la route.

Q : Les hivers de l'Alberta peuvent être intenses. Quels défis rencontrez-vous sur la route dans des conditions météorologiques extrêmes ?

R : La météo est certainement l'un de nos plus grands défis, surtout en hiver. Nous transportons des produits qui gèlent à des températures relativement élevées. Nous devons également faire face aux autres conducteurs sur des routes glissantes, aux personnes qui glissent devant nous ou qui se précipitent alors qu'elles ne devraient pas. En été, la chaleur peut également être intense en Alberta, c'est pourquoi il est essentiel de rester hydraté et de faire des pauses. Il faut respecter la route à chaque saison.

Q : Comment avez-vous observé l'évolution du rôle de la technologie dans le camionnage ?

R : Personnellement, j’adore le fait que la technologie soit devenue courante dans l’industrie. Passer des journaux papier aux journaux électroniques a été une énorme amélioration. Vous n’avez plus besoin de faire les calculs ou de suivre chaque minute de votre journée manuellement, le système s’en occupe. Il y a aussi les technologies de sécurité : meilleure direction, régulateur de vitesse adaptatif et assistance aux angles morts. Tout cela nous aide à rester plus en sécurité sur la route et à éviter les accidents. Si quelqu'un vous coupe la route ou se place à côté de vous lorsque vous tournez, ces systèmes peuvent faire la différence.

Q : Quelle a été votre réaction initiale face aux caméras embarquées ?

R : J'étais fan depuis le début. J'ai aimé l'idée d'avoir une paire de yeux supplémentaire pour promouvoir la sécurité au volant. En fait, j'avais une caméra embarquée personnelle dans mon camion avant que nous adoptions la caméra embarquée Samsara à l'échelle de la flotte. Mais tout le monde n'a pas ressenti la même chose, surtout certains conducteurs vétérans qui étaient avec nous depuis plus de 20 ans. Je leur dirais : « Si vous n'avez rien à cacher, pourquoi vous inquiéter? » Les caméras embarquées sont là pour vous assister. Si vous faites votre travail, l’enregistrement est simplement là pour vous soutenir. Personnellement, je pense que les caméras embarquées sont parmi les meilleures idées jamais introduites dans le secteur du camionnage.

Q : Vous êtes aussi formateur — que pensent les nouveaux conducteurs des caméras embarquées ?

R : Cela dépend de leur parcours. Les nouveaux conducteurs qui se sont formés avec des caméras embarquées sont généralement à l'aise avec celles-ci. Ils sont habitués à cet environnement. Mais les conducteurs venant de secteurs tels que l'exploitation forestière ou les travaux hors route, où les caméras ne sont pas la norme, peuvent être hésitants. Cela change généralement une fois qu'ils voient à quel point les enregistrements peuvent être utiles. S'ils rencontrent de la glace noire ou se retrouvent dans une situation critique, la caméra embarquée peut prouver ce qui s'est réellement passé. Une fois qu'ils voient que cela les protège, ils deviennent beaucoup plus ouverts à l'idée.

Q : Qu'est-ce qui vous fait vous sentir apprécié en tant que conducteur ?

R : Chez Caron, nous le ressentons, surtout pendant le mois d'appréciation des conducteurs en septembre. Ils apporteront de la pizza, des beignes ou du café sur plusieurs jours pour s'assurer que tout le monde ait quelque chose, même s'ils ne sont pas au terminal tous les jours. Une année, nous avons reçu en cadeau une chaise de camping, ce qui était très gentil. Mais c'est plus que ça — ils offrent des REER, des avantages médicaux et s'assurent que nous soyons bien préparés pour l’avenir. Ce n'est pas le cas de toutes les entreprises. Cela montre qu'ils pensent à nous non seulement en tant que conducteurs, mais aussi en tant que personnes.

Q : Quels conseils donnez-vous aux nouveaux conducteurs qui débutent ?

R : La première chose que je leur dis, c'est : ne vous pressez pas. Vous ressentirez de la pression, de la part de l’expéditeur, du destinataire et même des autres conducteurs. Mais prenez votre temps. Vous ne saurez pas tout dès le premier jour. Il faut du temps pour se sentir à l’aise — que ce soit pour reculer, faire des virages ou faire des déchargements de produits. La patience et la pratique sont essentielles. Et restez connecté aux personnes qui comptent. Quand on voyage sur de longues distances, on se sent souvent seul. Passez les coups de fil. Restez en contact. Et quand vous êtes à la maison, soyez présent.